Le tiers nord de la France était privé ce matin de quotidiens nationaux à la suite du blocage dans la nuit de leurs imprimeries par des ouvriers du Livre de Presstalis (ex-NMPP), a-t-on appris auprès de la société de messagerie de presse. Le blocage a touché l'ensemble des titres pour la partie distribuée à partir du centre de Gonesse (Val d'Oise). Les opérations ont été menées par le Syndicat Général du Livre et de la Communication Ecrite (SGLCE), une des composantes du Syndicat du livre, qui assure notamment la maintenance des imprimeries et le départ des journaux à la sortie des rotatives. Le SGLCE entend protester contre la mise en place prévue en janvier du plan d'économie de Presstalis et particulièrement le non-renouvellement de certains contrats à durée déterminé pour des personnels chargés d'assurer la transition de certaines tâches. Les autres branches du Syndicat du Livre CGT n'avaient pas, de leur côté, appelé au blocage. Presstalis, principale société chargée de la distribution de la presse, s'est lancé fin 2007 dans un vaste plan de modernisation, "Défi 2010", qui doit se traduire par des économies de l'ordre de 50 millions d'euros (soit 15% des charges) sur 2009 et 2010. Une partie de ces économies ont été réalisées notamment grâce au déménagement du siège (auparavant dans des locaux appartenant au groupe Lagardère), à des économies de frais généraux, à la fermeture de centres de production et à des départs de personnels qui avaient fait l'objet d'accords entre direction et partenaires sociaux. Les messageries pâtissent en outre de la crise de la presse écrite qui a essuyé un recul des ventes de journaux estimée à 7% en 2009. Presstalis est détenu à 51% par cinq coopératives d'éditeurs et à 49% par Hachette, qui en est l'opérateur.
Rédaction
6 janvier 2010
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