L'animateur d'une radio anglaise s'est offusqué des ravages du "politiquement correct", après son licenciement pour avoir interrompu les voeux à la Nation et au Commonwealth de sa très grâcieuse majesté, en les qualifiant à l'antenne de "gonflants". Tom Binn se répandait mercredi dans diverses interviews et interventions sur l'internet pour déplorer son limogeage sans autre forme de procès par le groupe Orion Media, propriétaire de la radio commerciale BRMB, installée à Birmingham (centre de l'Angleterre). "Il ne saurait y avoir la moindre excuse à son comportement", a déclaré au nom du groupe David Lloyd, en réaction aux critiques d'auditeurs. Dans son message annuel diffusé le jour de Noël, la reine Elizabeth II a notamment rendu un hommage solennel aux troupes britanniques engagées en Afghanistan. Pour sa défense, le DJ a fait valoir que la diffusion du message intégral résultait d'une erreur en régie. "Personne n'aurait volontairement allumé la radio pour écouter le discours de la reine, et j'ai essayé de me tirer de la situation sur le mode humoristique", s'est-il justifié. "On en est arrivé au point où les comédiens n'ont plus droit de dire quoi que ce soit qui pourrait potentiellement offenser qui que ce soit". Le DJ avait assorti son commentaire définitif sur l'intérêt des voeux royaux d'une "blague" relativisant la "valeur touristique" de la monarchie britannique. Les Français décapitent leurs rois, et ça ne nuit pas au tourisme en France, avait-il expliqué en substance. Pour couronner le tout, il avait poursuivi sur sa lancée en annonçant en ces termes une chanson à succès de George Michael, "Last Christmas": "Et maintenant, une reine chasse l'autre", usant d'une homonymie douteuse autour du vocable "queen", qui désigne à la fois un souverain et un homosexuel.
Rédaction
31 décembre 2009
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