Un journaliste local assassiné au Mexique, un pays dangereux pour la presse
Un journaliste mexicain a été assassiné à bord de son véhicule à Tulum à 100 km de Cancun (est), ce qui allonge la liste à 58 professionnels de la presse tués et 10 disparus depuis 2000 au Mexique, a annoncé une association de journalistes. Alberto Velazquez Lopez, 42 ans, a été abattu par deux hommes à moto qui se sont rangés près de l'automobile conduite par le journaliste et "ont tiré à bout portant", a dit à l'AFP Veronica Alfonso, présidente de l'Association de Reporters de Riviera Maya. Le journaliste travaillait pour une revue à tirage municipal dénommée Expresiones de Tulum qui avait fait l'objet en novembre de menaces et de plusieurs attaques à coups de bombes artisanales. Selon des organisations non gouvernementales, le Mexique est le pays le plus dangereux pour la presse en Amérique latine. Les journalistes font partie des "victimes collatérales" de la guerre sanglante entre les cartels mexicains pour le contrôle du trafic et de l'expédition de la drogue aux Etats-Unis, premier consommateur de cocaïne au monde. Selon l'organisation Reporters sans Frontières (RSF), la région la plus dangereuse de la planète pour la presse est le nord du Mexique, vers la frontière américaine, "en particulier pour ceux qui travaillent sur les sujets ultrasensibles du trafic de drogue".