Les techniciens de remplacement en grève depuis lundi à Radio France ont décidé de mettre fin à leur mouvement après avoir obtenu "quelques avancées" sur leurs revendications salariales, a-t-on appris de sources syndicales. Les syndicats CGT, Sud et CFDT ont signé un accord qui comprend une hausse de "90 euros bruts pour toutes les personnes justifiant d'un an d'ancienneté" au sein de la "brigade de renfort", c'est-à-dire 48 collaborateurs chargés toute l'année du remplacement des techniciens permanents (congés, maladies, etc.), selon Sud. Les grévistes demandaient une revalorisation salariale via une prime mensuelle de 200 euros, revendication refusée par la direction. "La prise en compte de la spécificité des activités des différents métiers fait partie" des prochaines négociations sur la nouvelle convention collective de l'ensemble des salariés de Radio France, souligne-t-elle. "Il y a quelques avancées mais c'est une victoire en demi-teinte", a commenté un délégué de Sud. "L'accord ne prend pas en compte le fait que beaucoup de ces brigadiers sont des jeunes passés par la case précarité, et dont la spécificité financière a été gommée au fil des ans", a-t-il regretté. "Mais ce mouvement a fait émerger une conscience chez eux, et ils sont maintenant déterminés à faire entendre leur voix lors des négociations sur la convention collective", a ajouté le syndicaliste. Le mouvement, entamé lundi matin et qui était reconduit par période de 24 heures, a fortement perturbé les antennes de France Inter et de France Info, ainsi que celles de France Culture et France Bleu dans une moindre mesure.
Rédaction
24 décembre 2009 à 01h00
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