Câble
 

Un câble haut débit pour relier la Polynésie au monde entier

Rédaction
19 décembre 2009

Le câble sous-marin "Honotua" (en tahitien, "le lien vers le large") va commencer à être déployé aujourd'hui pour relier les îles les plus peuplées de Polynésie française au reste du monde, une petite révolution pour les polynésiens qui pourront avoir des connexions internet plus rapides et moins chères. Les opérations d'atterrage se sont achevées mercredi à Tahiti et le navire "Ile de Ré" va faire cap vers le nord à partir de samedi pour dérouler 4.634 km de câble dans l'océan Pacifique, jusqu'à Hawaï. Les îles de Bora Bora, Raiatea, Huahine, Moorea et Tahiti ne seront ainsi plus dépendantes du satellite, plus onéreux et bien moins rapide, pour les connexions à Internet. "Il n'y aura plus de limites au débit et à la vitesse, cela va apporter aux entreprises et aux consommateurs un confort extraordinaire, et une baisse des tarifs de 20% sur les produits internet", a déclaré à l'AFP Jean-Paul Barral, président du conseil d'administration de l'Office des Postes et Télécommunications local. L'OPT et la Polynésie française ont investi 9,5 milliards de francs Pacifiques (79,6 millions d'euros) dans ce projet, réalisé par Alcatel Lucent. Le câble devrait atteindre Hawaï fin février 2010 et entrer en service en juillet. "Cela marque l'entrée de la Polynésie française dans le XXIe siècle", a estimé Adolphe Colrat, Haut-Commissaire de la République de cette collectivité d'outre-mer. "Demain, nous pourrons par exemple bénéficier de notre décalage horaire", a-t-il ajouté. Les entreprises française pourraient ainsi fonctionner en continu, profitant des onze ou douze heures de décalage horaire avec la métropole, selon les saisons. L'OPT annonce une révolution économique avec des "visioconférences de haute qualité qui permettront le télétravail", "de nouveaux marchés et de nouvelles activités en Polynésie", ou encore des bouquets de chaînes de télévision diversifiés et des services de pay-per-view". Seul bémol à cet enthousiasme : l'OPT n'a pas encore obtenu des autorités américaines l'autorisation d'atterrage à Hawaï. "Pour les Etats-Unis, il faut 23 autorisations, il ne nous en reste plus qu'une à avoir, et ça va se régler", assure M. Barral. "Il était impossible d'obtenir toutes les autorisations avant d'avoir lancé le projet", assure-t-il.

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