Selon "Les Echos", près de cinq mois après que cette filiale de Boeing a été placée sous la protection du Chapitre 11, de mystérieux investisseurs cachés sous la dénomination de Space Launch Services ont reçu l'autorisation du tribunal du Delaware d'injecter 12,5 millions de dollars : 5 millions tout de suite, et le solde début décembre. De quoi permettre à Sea Launch de tenir jusqu'à février, en payant salaires, consultants et juristes. Pour la suite, l'avenir de la société, dont la dette dépasse 1 milliard de dollars, reste toutefois incertain. Sea Launch pourrait être cédé aux enchères courant 2010. A moins d'être repris directement par Space Launch Services. Cette entité représente des investisseurs « qui montrent un intérêt à long terme dans le spatial, pas des financiers, et qui veulent sortir Sea Launch de la faillite », assure son PDG, Kjell Karlsen, cité par le magazine spécialisé « Space News ». L'actionnaire historique Boeing, de son côté, ne semble pas désireux de remettre d'argent au pot. Créé en 1995 par un ancien cadre de Boeing, Sea Launch s'est spécialisé dans les lancements de gros satellites depuis une plate-forme située dans l'océan Pacifique, au niveau de l'équateur. Outre le groupe d'aéronautique et de défense américain, qui détient 40 % du capital, le tour de table comprend le norvégien Aker (20 %), le russe RSC-Energia (25 %) et l'ukrainien SDO Yuzhnoye/PO Yuzhmash (15 %) - ces deux derniers fournissant la fusée Zenith. La société assure donc une troisième source de lancement de satellites face à Arianespace et au russo-américain ILS (Proton). Mais, à la suite de la spectaculaire explosion au décollage d'une fusée en janvier 2007, qui a endommagé la plate-forme de lancement et remis en cause tous ses plans, la société a dû demander la protection de la justice.
Rédaction
19 novembre 2009
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