Plusieurs dizaines de livreurs et de kiosquiers comparaissent jusqu'au 25 novembre, devant le tribunal correctionnel de Paris pour un trafic parisien de journaux volés au sein d'un réseau de distribution parallèle. Au total, 37 personnes comparaissent devant la 10e chambre pour "vols, abus de confiance et recels". De l'autre côté de la barre, une vingtaine de journaux et périodiques se sont constitués partie civile. Parmi les mis en cause figure un ancien vendeur de journaux, Claude Morel, 70 ans, considéré par la police comme le cerveau du réseau, des employés d'imprimeries de presse, des livreurs et une dizaine de kiosquiers. Les vols de quotidiens et périodiques nationaux, comme le Figaro, L'Equipe, Le Monde, Le Parisien ou Libération, auraient permis au réseau d'empocher en moyenne quelque 3 millions d'euros par an durant de nombreuses années. Entre 2002 et 2004, des journaux étaient détournés dans les imprimeries ou chez des brocheurs, stockés dans des entrepôts, avant d'être écoulés à travers un réseau d'une cinquantaine de kiosquiers parisiens complices. Claude Morel et ses complices achetaient les journaux 25% de leur prix de vente, avant de les revendre à des détaillants 50% de leur prix. Cerise sur le gâteau: les kiosquiers augmentaient alors leurs retours d'invendus, ce qui constituait une source de revenus supplémentaires. Entre 800 et 3.000 exemplaires du Figaro auraient ainsi disparu tous les jours pendant des années. Les responsables des ventes des journaux concernés avaient constaté une diminution des commandes et des ventes en région parisienne ne pouvant s'expliquer par une simple baisse du lectorat.
Rédaction
18 novembre 2009
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