Justice
 

La justice impose le floutage dans une enquête de Canal + sur les paparazzis

Rédaction
8 novembre 2009

Le tribunal de Nanterre a autorisé la diffusion d'une enquête de Canal + mardi soir sur l'univers des paparazzi mais a imposé le floutage de l'une des protagonistes du film qui réclamait le retrait de toute image ou mention la concernant. La demande, dirigée contre la société de productions Tac Presse et Canal +, émanait de Michèle Marchand, âgée de 62 ans et présentée dans le documentaire comme un personnage peu connu du grand public mais incontournable dans le monde de la presse people. Cette dernière exigeait, au nom de son droit à l'image, la suppression "des images, des vidéos, des bandes sons" ou de toute "information" qui lui soit relative. Le tribunal, saisi en référé, n'a pas fait droit à l'ensemble de ces demandes. Mais il a "interdit à la société Canal + de diffuser un reportage dans lequel le visage de Michèle Marchand tel qu'il apparaît" dans le film "ne serait pas caché", selon l'ordonnance dont l'AFP a eu copie. La décision vise un passage où Mme Marchand est filmée alors qu'elle doit comparaître au tribunal de grande instance de Paris dans une affaire où elle a finalement été relaxée. Les avocats de Tac Presse et de Canal + avaient fait valoir que les images étaient tournées dans un lieu public, en l'occurrence les couloirs du palais de justice, donc légitimes. Dans les autres séquences qui sont consacrées à Mme Marchand, dont l'une est tournée en caméra cachée, son visage a d'ores et déjà été flouté. Tout en prenant "acte de la demande du juge de flouter le visage" de la protagoniste, Tac Presse s'est "(réjoui) que soit (...) reconnue la possibilité (...) d'enquêter sur qui que ce soit à partir du moment où la nécessité d'informer l'exige". De son côté, l'avocat de Michèle Marchand, Me Emmanuel Asmar, a estimé que le tribunal lui donnait "partiellement raison". "Son droit à l'image est respecté, puisqu'on ne doit pas la voir à l'écran", a-t-il déclaré à l'AFP.

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