Guinée: plusieurs journalistes francais refoulés
Six journalistes français des chaînes de télévision France 2 et France 24, qui souhaitaient couvrir la crise guinéenne, ont été refoulés samedi à l'aéroport de Conakry, a-t-on appris dimanche auprès de leur rédaction. Trois journalistes de la chaîne publique France 2 ont quitté samedi Dakar, où ils sont basés. "On avait tous les trois des visas. En arrivant à Conakry, des militaires faisant le contrôle des visas nous ont réclamés une lettre d'invitation", a indiqué l'un d'entre eux à l'AFP. "Les journalistes français n'étaient pas les bienvenus", selon lui. "Les militaires n'étaient pas du tout agressifs mais ils semblaient avoir reçu des instructions très claires. Ils nous ont accompagnés jusqu'à l'avion qui repartait vers Dakar", a-t-il poursuivi. La même mésaventure est arrivée à une équipe de trois journalistes de la chaîne internationale France 24, partis samedi de Paris, selon leur rédaction. Au moins deux d'entre eux n'avaient pas de visa. Jeudi, un reporter de l'hebdomadaire français Paris-Match, arrivé à Conakry sans visa, avait été lui aussi refoulé à l'aéroport. Deux journalistes guinéens, travaillant l'un pour l'Agence France-Presse (AFP) et Radio France Internationale (RFI), l'autre pour la British Broadcasting Corporation (BBC), ont reçu des menaces de mort après le massacre de plus de 150 civils, selon l'ONU, le 28 septembre à Conakry. Selon Reporters sans frontières (RSF), plusieurs autres journalistes guinéens ont été "accusés" par des militaires de "donner des informations aux étrangers et ont reçu des menaces de mort par téléphone".