Le groupe Eclair, placé en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Nanterre début septembre, a annoncé qu'il met en vente deux de ses sociétés, le laboratoire de développement de films GTC et la société de post-production vidéo numérique Centrimage. Centrimage et GTC ainsi que sa holding G2M, ont été placés en liquidation judiciaire par ce même tribunal le 30 septembre 2009, indique Eclair, précisant que cette procédure s'accompagne d'une "poursuite d'activité d'un mois afin de favoriser la reprise de ces sociétés et la poursuite de leur exploitation". "De nombreux investissements en matériels et bâtiments ont été réalisés récemment dans ces deux sociétés qui s'appuient sur une équipe de qualité et bénéficient désormais d'un outil de production, photochimique et numérique de très bon niveau technique", poursuit le communiqué. Les offres de rachat seront examinées par l'administrateur judiciaire, Me Gilles Baronnie, jusqu'au 15 octobre. Le laboratoire GTC compte 62 salariés tandis que la société Centrimage - issue du rapprochement entre les sociétés GTC Vidéo et Citélab - en emploie 24. Déjà confronté à un recul de son activité lié au passage de l'industrie de la pellicule argentique au numérique, le groupe Eclair a vu ses difficultés accrues par la crise économique. A la recherche d'économies, ses clients producteurs, distributeurs et chaînes de télévision font pression sur les prix, faisant chuter ses marges. "Nous vivons cette mutation de plein fouet, nous devons nous adapter et la crise se rajoutant, cela nous demande des efforts importants", a déclaré à l'AFP Thierry Forsans, directeur général du groupe Eclair. "Le chiffre d'affaires du numérique est dix fois inférieur à celui de l'argentique et il emploie dix fois moins de personnes", a-t-il fait remarquer. Le 8 septembre, Eclair Group, qui emploie quelque 630 personnes, avait annoncé son placement en procédure de sauvegarde, afin de faire face à la crise économique et à la mutation technologique vers le numérique. Celle-ci permet à une société de poursuivre son activité et de geler ses dettes pendant six mois. En juillet, le groupe avait cédé ses plateaux de tournage de cinéma historiques d'Epinay-sur-Seine (Saint-Denis) au groupe TSF, une cession justifiée par la "concentration des prestataires" dans le marché de la location de plateaux, avait-il dit.
Rédaction
4 octobre 2009
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