Le directeur financier de France Télécom Gervais Pellissier s'est félicité mardi de devenir "un solide numéro un" dans la téléphonie mobile au Royaume-Uni grâce à la fusion de sa filiale avec celle de Deutsche Telekom, T-Mobile. "Nous devenons numéro un et un solide numéro un", a-t-il déclaré sur BFM, rappelant les spécificités du marché britannique: "le Royaume-Uni, c'est le seul grand marché européen avec cinq gros opérateurs, c'est le marché le plus difficile pour continuer à investir et à développer ses réseaux". Deutsche Telekom et France Télécom ont annoncé mardi avoir entamé des négociations exclusives avec l'objectif de créer une société commune entre T-Mobile UK et Orange UK, détenue à parité 50/50. Avec quelque 28,4 millions de clients, la nouvelle société détiendrait 37% des parts du marché de la téléphonie mobile outre-manche. "Le rapprochement de nos activités nous est apparu la chose la plus naturelle", a expliqué M. Pellissier, alors que, selon la presse britannique, les deux principaux opérateurs au Royaume-Uni, Vodafone et O2 (Telefonica), avaient déposé des offres de rachat pour T-Mobile UK. France Télécom jugeait notamment que le taux de rentabilité de sa filiale britannique n'était "pas très satisfaisant si on compare à la rentabilité des opérations mobiles dans les autres grands pays européens". Avec Deutsche Telekom, "nous ne sommes pas en concurrence directe chacun sur nos marchés domestiques ce qui nous met dans un climat de coopération plus facile", a souligné M. Pellissier. L'opération reste soumise au feu vert des organes de surveillance des deux groupes et des autorités de concurrence. La signature du contrat est prévue pour la fin octobre. Deutsche Telekom cherchait depuis de longs mois une solution pour sa filiale britannique, dont la situation financière est mauvaise et dont il ne souhaitait pas supporter seul la restructuration.
Rédaction
9 septembre 2009
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