Les règles du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour la campagne présidentielle officielle qui s'ouvre aujourd'hui portent sur l'égalité de temps de parole des candidats dans les médias audiovisuels et sur les émissions réalisées sous l'égide du CSA. Au principe "d'équité" qui prévalait depuis le 1er janvier se substitue celui d'une stricte égalité du temps de parole alloué à chacun des candidats ou à leurs soutiens. Une exception est ménagée pour les candidats investis de fonctions officielles, en l'espèce le président Jacques Chirac et le Premier ministre Lionel Jospin, dont les propos tenus dans le cadre de ces fonctions ne seront pas décomptés, à moins qu'ils n'évoquent leur bilan ou leur programme. Pour les journaux ou les émissions d'information quotidiennes, le principe d'égalité se double d'une exigence de programmation dans des conditions comparables. Ce n'est pas le cas pour les magazines ou les émissions spéciales d'information. Le CSA juge par ailleurs "qu'il y a lieu d'éviter les interventions des candidats ou de leurs soutiens dans les autres émissions de programme". "Il serait difficile de les recevoir tous dans ces émissions et c'est d'autant plus vrai avec 16 candidats", relève Joseph Daniel, co-président du groupe de travail "Pluralisme et campagnes électorales" du CSA. Pour les chaînes nationales hertziennes (TF1, France 2, France 3, Canal+ en clair et M6), le CSA établit lui-même un décompte scrupuleux des temps. De leur côté, RFO, les programmes locaux de France 3 ou de M6, les autres chaînes de télévision (France 5, TV5, LCI, Euronews...) mais aussi les radios (France Inter, France Info, RTL, Europe 1, BFM...), devront fournir au CSA leurs propres relevés. Une décision du Conseil encadre par ailleurs dans les moindres détails les conditions d'enregistrement et de diffusion des émissions de télévision et de radio de la campagne officielle. Celles-ci seront diffusées du 8 au 19 avril sur France 2, France 3, France 5 et France Inter. Quelques nouveautés sont apparues dans cette campagne. Il n'est plus interdit de faire figurer les trois couleurs nationales ce qui avait donné lieu à une situation cocasse en 1995 lorsque François Hollande, venu avec un costume bleu, une chemise blanche et une cravate rouge avait dû se trouver une nouvelle cravate. Les lieux publics dans lesquels il est interdit de se faire filmer ont été explicitement énumérés (Elysée, Matignon, Assemblée nationale...).
Rédaction
5 avril 2002
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