Le lanceur européen Ariane 5 est prêt à assurer des missions américaines vers la Station spatiale internationale (ISS) lorsque les navettes auront été mises à la retraite, a déclaré le PDG d'Arianespace Jean-Yves Le Gall. C'est la position qu'il a défendue la semaine dernière à Washington devant la commission d'experts indépendants formée par le président Barack Obama pour réflechir à l'avenir de la politique spatiale américaine. Ariane 5 et l'ATV (Automated transfer vehicle), le ravitailleur européen de l'ISS, représentent pour les Etats-Unis "une opportunité de desserte de la station avec un système existant" et éprouvé, a dit M. Le Gall. Les Etats-Unis "se rendent compte que dans 18 mois, deux ans, il n'y aura plus de tir de navettes", dont la retraite opérationnelle est programmée, explique M. Le Gall. Or la Nasa n'aura pas de nouveau système pour accéder à l'ISS avant 2015 et dépendra dans l'intervalle du lanceur russe Soyouz, "ce qui ne leur plaît pas", a-t-il ajouté. "Je leur ai dit que l'on a aujourd'hui un système qui n'a pas à être développé, qui marche: Ariane 5-ATV, qui a fait ses preuves", selon lui. Cependant, l'ATV servirait au seul transport de fret, les Etats-Unis restant en tous les cas dépendants de Soyouz jusqu'en 2015 pour l'acheminement de leurs astronautes. Le premier ATV, baptisé "Jules Verne", avait été lancé le 9 mars 2008 par Ariane depuis le centre spatial guyanais de Kourou et était resté amarré à l'ISS plus de cinq mois. Le deuxième doit être lancé à la mi-2010. "L'industrie spatiale européenne saurait s'organiser pour répondre" à une éventuelle demande américaine, en termes de créneaux de tir pour Ariane et de construction de nouveaux ATV (développés par EADS Astrium), a assuré M. Le Gall. Par ailleurs, Arianespace a annoncé que le prochain tir d'Ariane 5 est programmé le 21 août à Kourou. Elle doit emporter deux satellites de télécommunication, le japonais Jcsat-12 et l'australien Optus D3.
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