Les ménages français ont dépensé en 2000 940 M d'euros pour aller au cinéma, soit 38 euros par ménage, soit 13,1 % de leur budget consacré à l'audiovisuel, selon une étude publié par l'Institut national des statistiques et études économiques (INSEE). Dans le même temps, les Français ont consacré 64,7 % de leur budget audiovisuel à la télévision (redevance, abonnements aux chaînes payantes, cable et satellite) et 22,2 % pour les achats de DVD et de cassettes, précise l'INSEE. "Dans les activités récréatives, culturelles et sportives, la part du cinéma passe de 12,4 % en 1960" (l'âge d'or du 7ème Art avec une fréquentation record de plus de 350 millions d'entrées) à 2,7 % en 2000. Entre 1960 et 2000, le prix des places a augmenté en moyenne de 7 % par an, souligne l'INSEE, alors que pendant la même période, les dépenses liées à la télévision n'augmentent que de 3,8 % par an et l'ensemble des dépenses des ménages de 5,4% par an". Pourtant, souligne l'INSEE, si la part du cinéma dans les dépenses des ménages en audiovisuel a continué à diminuer au cours des années 90, c'est aussi parce que "le prix relatif du cinéma a baissé. Contrairement au passé, la croissance des dépenses liées à la télévision ne s'est pas faite au détriment du cinéma. Il n'y a pas eu d'innovation comme le téléviseur ou le magnétoscope capable de se substituer au cinéma, poursuit cette étude. Le DVD et le home cinéma, qui peuvent devenir de réels concurrents, ne sont pas encore démocratisés". L'INSEE attribue la hausse des dépenses télé au développement des abonnements aux chaînes payantes. "Entre 1999 et 2000, leur part dans le total des dépenses liées à la télévision est passée de 45 % à 58 %". Aujourd'hui, la télévision est devenu "plus un partenaire qu'un concurrent" du grand écran car, depuis 1985, les chaînes ont "décuplé le montant de leur participation au financement du cinéma", souligne l'étude. Après le creux atteint en 1992 avec 116 millions d'entrées, l'année 2001 est jugée "exceptionnelle" (185 millions d'entrées) et l'INSEE souligne "la bonne santé du cinéma" qui se traduit par une forte hausse du nombre de salles (+ 19 %) et du nombre de places (+ 12 %). La France, précise l'étude, "conserve un parc de salles "Art et Essai" unique en Europe" (17 % des salles et 30 % des établissements).
Rédaction
3 avril 2002
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