Rédaction
30 juillet 2009 à 01h00
Après 18 mois de négociations, de ruptures et de réconciliations, l'éditeur de logiciels Microsoft et le portail Yahoo! ont annoncé un partenariat destiné à concurrencer Google dans la recherche sur internet, complexe et bien moins ambitieux qu'envisagé initialement. Yahoo!, un pionnier de l'internet qui revendique encore d'être "le leader des médias en ligne" avec ses multiples sites et services d'informations, espère tirer 500 millions de dollars de recettes nouvelles de cette alliance, à partir du moment où elle atteindra sa vitesse de croisière, vers 2012. Yahoo! ajoute que ce mariage, déjà baptisé "Micro-hoo" par les médias, lui évitera 200 millions de dollars de dépenses d'investissement. Mais le portail, un an après avoir refusé une offre de rachat de Microsoft de 47,5 milliards de dollars, semblait avoir du mal à convaincre les marchés que le partage des recettes projeté lui était plus favorable que le versement immédiat de sommes sonnantes et trébuchantes. "Un gros paiement au comptant ne nous aiderait pas vraiment", a tenté de faire valoir la directrice générale de Yahoo! Carol Bartz lors d'une téléconférence. Au contraire, "nous voulions un flux de revenus pour pouvoir investir", sans céder purement et simplement une activité clé, a-t-elle expliqué.
Le partenariat prévoit que Microsoft --qui a lancé en juin un nouveau moteur de recherches sur internet (Bing), salué par les spécialistes-- fournira la technologie pour les recherches sur tous les sites des deux groupes. Les internautes surfant sur Yahoo! verront une indication en bas de page: "recherche réalisée par Bing". Yahoo! en revanche fournira la force de vente d'espaces publicitaires associés à la recherche, mais là encore en utilisant la technologie de régie publicitaire Microsoft.
Les deux groupes garderont une totale autonomie pour toutes leurs autres activités (sites d'information, messageries, encarts publicitaires traditionnels....) Yahoo!, qui a déjà coupé dans ses effectifs trois fois en un an, a concédé qu'il y aurait des déperditions d'emplois, sans les chiffrer. Pour l'heure, l'urgence est de convaincre les autorités de la concurrence, et les deux groupes prévoient de plaider leur cause dès la semaine prochaine à Washington, pour boucler l'opération "début 2010". "Il y a de solides arguments pour faire valoir que (ce partenariat) renforce la concurrence", a fait valoir le PDG de Microsoft, Steve Ballmer, animé d'une passion légendaire dans sa lutte contre Google. Google monopolise selon Microsoft 78% du marché des recherches sur internet dans le monde. Selon l'institut américain ComScore, Google détenait 65% du marché américain en juin, contre 19,6% pour Yahoo! et 8,4% pour Microsoft. Rebecca Jennings, du cabinet de marketing Forrester, saluait l'avènement d'un numéro deux "plus crédible". D'autant que d'après l'analyste indépendant Rob Enderle, Google avaec sa position dominante s'est déjà fait de nombreux ennemis. "Beaucoup préfèreraient ne pas avoir à faire affaire avec eux", note-t-il. Mais outre la "complexité" de l'accord, qui pourrait tourner au "cauchemar" selon l'ex-analyste financier Henry Blodget, plusieurs experts s'inquiétaient des différences de culture entre les deux groupes, qui avaient fait tourner court l'an dernier l'offre de rachat de Microsoft.
Le partenariat prévoit que Microsoft --qui a lancé en juin un nouveau moteur de recherches sur internet (Bing), salué par les spécialistes-- fournira la technologie pour les recherches sur tous les sites des deux groupes. Les internautes surfant sur Yahoo! verront une indication en bas de page: "recherche réalisée par Bing". Yahoo! en revanche fournira la force de vente d'espaces publicitaires associés à la recherche, mais là encore en utilisant la technologie de régie publicitaire Microsoft.
Les deux groupes garderont une totale autonomie pour toutes leurs autres activités (sites d'information, messageries, encarts publicitaires traditionnels....) Yahoo!, qui a déjà coupé dans ses effectifs trois fois en un an, a concédé qu'il y aurait des déperditions d'emplois, sans les chiffrer. Pour l'heure, l'urgence est de convaincre les autorités de la concurrence, et les deux groupes prévoient de plaider leur cause dès la semaine prochaine à Washington, pour boucler l'opération "début 2010". "Il y a de solides arguments pour faire valoir que (ce partenariat) renforce la concurrence", a fait valoir le PDG de Microsoft, Steve Ballmer, animé d'une passion légendaire dans sa lutte contre Google. Google monopolise selon Microsoft 78% du marché des recherches sur internet dans le monde. Selon l'institut américain ComScore, Google détenait 65% du marché américain en juin, contre 19,6% pour Yahoo! et 8,4% pour Microsoft. Rebecca Jennings, du cabinet de marketing Forrester, saluait l'avènement d'un numéro deux "plus crédible". D'autant que d'après l'analyste indépendant Rob Enderle, Google avaec sa position dominante s'est déjà fait de nombreux ennemis. "Beaucoup préfèreraient ne pas avoir à faire affaire avec eux", note-t-il. Mais outre la "complexité" de l'accord, qui pourrait tourner au "cauchemar" selon l'ex-analyste financier Henry Blodget, plusieurs experts s'inquiétaient des différences de culture entre les deux groupes, qui avaient fait tourner court l'an dernier l'offre de rachat de Microsoft.
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