Un mouvement de grève illimité entamé hier à l'appel de la seule CGT devait entraîner la suppression de près de la moitié des éditions régionales d'information du 19-20 de France 3, l'édition nationale étant en revanche maintenue, a-t-on appris auprès de la direction. L'édition nationale a également pu être diffusée dans le 12-14 alors que la direction tablait encore en fin de matinée sur sa suppression. Sur les 24 bureaux régionaux d'information, onze ont été paralysés par la grève et ne devaient pas diffuser leurs journaux, toujours selon la direction qui a comptabilisé un peu plus de 10% de grévistes. La CGT, de son côté, a recensé 12 régions en grève. Selon elle, 13,5% des salariés de la chaîne ont participé au mouvement avec des pointes à 80% pour certains bureaux tels Reims et 30% à Marseille. Le SNJ-CGT (journalistes) et le SNR-CGT (techniciens et réalisateurs) entendent ainsi protester contre le financement insuffisant selon eux des projets de télévision numérique terrestre de France Télévisions. Les deux syndicats devaient décider jeudi soir de la poursuite ou non de ce mouvement de grève auquel était appelé l'ensemble des personnels de France 3 alors qu'un comité central d'entreprise, prévu de longue date, s'est réuni tout au long de la journée au siège de la chaîne à Paris. A son ordre du jour figuraient le plan stratégique de France 3 et en particulier la télévision numérique régionale, les perspectives de la filière production de la chaîne et l'évolution des métiers. Par ailleurs, un autre mouvement de grève a touché jeudi Télédiffusion de France (TDF, filiale de France Télécom) sans toutefois provoquer de coupures d'émetteurs. Il était suivi par près de 80% du personnel, selon les syndicats.