L'équipementier de télécommunications germano-finlandais Nokia Siemens Networks a reconnu que des technologies vendues en Iran permettaient d'écouter les conversations téléphoniques mais nié qu'elles puissent être utilisées pour surveiller Internet. La filiale commune de Nokia et Siemens a fourni à l'opérateur de télécommunications iranien TCI des équipements de surveillance des appels dans le cadre d'un contrat conclu en Iran au second semestre 2008, a indiqué à l'AFP Ben Roome, un porte-parole du groupe. "(Cette) fonction permet la surveillance des appels vocaux et faisait partie d'un contrat plus large lors de notre extension du réseau mobile en Iran", a-t-il dit, écartant néanmoins la possibilité d'espionner Internet. Une pétition appelant à boycotter le numéro un mondial des téléphones mobiles, le finlandais Nokia, circule sur Internet, l'accusant d'avoir aidé l'Iran à espionner les téléphones mobiles et les e-mails lors des récentes manifestations de l'opposition dénonçant des fraudes lors de l'élection présidentielle. Les troubles qui ont suivi l'élection ont fait au moins 20 morts en Iran, selon les autorités. "Il y a beaucoup de mauvaises interprétations", a estimé M. Roome, mettant en avant que Nokia Siemens, créé en 2004 et qui produit principalement des réseaux de téléphonie, est distinct de Nokia, qui fabrique des téléphones. Selon lui, les dispositifs d'écoutes en Iran sont semblables à d'autres utilisés en Europe. "La surveillance des conversations téléphoniques est exigée par les tribunaux pour écouter les appels provenant d'un numéro de téléphone en particulier, les systèmes de télécommunication ont la possibilité de le faire", a affirmé M. Roome. Nokia Siemens, officiellement lancé mi-2007 au terme de la fusion des activités télécoms de Nokia et Siemens, emploie environ 60.000 personnes, et ses comptes sont consolidés dans ceux de Nokia.
Rédaction
30 juin 2009
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