La société des journalistes (SDJ) de TF1 a fait part jeudi d'un "profond malaise" qui s'est installé entre les journalistes et la direction "depuis plusieurs mois", aggravé selon elle par la convocation de deux salariés à un "entretien préalable au licenciement". Contactée par l'AFP, la direction n'a pas fait de commentaire. "Depuis plusieurs mois le climat se dégrade à la rédaction de TF1. La qualité des journaux se retrouve désormais menacée non seulement par une baisse des moyens mais aussi par le profond malaise qui s'est installé entre les journalistes et la direction", écrit dans un communiqué la SDJ, qui rassemble, selon elle, 90% des journalistes de la rédaction (210 journalistes environ). "Deux journalistes viennent de recevoir une lettre de convocation à un entretien préalable au licenciement", dit la SDJ. Les motifs seraient liés à "l'âge", au "nombre de sujets produits" et au "comportement", des critères actuellement "très observés" par la direction, a-t-on affirmé à la rédaction. "Ces critères pris comme motifs de licenciement sont aberrants. Chaque journaliste de cette rédaction se sent potentiellement visé. Le management par la peur qui s'applique aujourd'hui est nuisible à la qualité de l'information", commente la SDJ, qui se demande s'il existe "des objectifs de réduction d'effectifs". "Le nombre de journalistes est déjà tout juste suffisant pour assurer les différentes éditions", souligne la SDJ, qui dénonce une "logique comptable". Elle "déplore que Jean-Claude Dassier (directeur de l'information, NDLR) n'ait pas répondu aux nombreuses demandes de rendez-vous à ce sujet". Les inquiétudes exprimées par la SDJ surviennent dans un contexte difficile pour TF1, confrontée à une baisse de ses audiences et des ses recettes publicitaires, sur fond de crise économique. En début de semaine, le groupe a annoncé la nomination du PDG de RTL, Axel Duroux, au poste de numéro deux de TF1 pour seconder le PDG Nonce Paolini.
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