Faute de rentabilité, Bolloré Télécom va arrêter pour la première fois une station Wimax, qui permettait à 23 foyers d'accéder à l'Internet sans fil dans la communauté d'agglomération de l'Artois, près de Béthune. Promu en 2006 par les pouvoirs publics, le Wimax connaît un développement très poussif : au 31 décembre 2008, seuls 675 sites avaient ainsi été déployés sur les 3.562 prévus dans le cadre de l'attribution de 49 licences régionales. Propriétaire de 20 d'entre elles, Bolloré Télécom, qui n'avait mis en place fin 2008 que 13,4% des installations programmées, va suspendre le 30 juin la station alimentant la communauté d'agglomération de l'Artois, près de Béthune. Bolloré en avait hérité en juin 2008 via le rachat de huit licences au consortium HDRR, contrôlé par TDF. « TDF, après nous l'avoir imposée, nous la facture 9.000 euros par mois (location, maintenance du site...) », a dénoncé le directeur général de Bolloré Télécom Marc Taïeb, ajoutant : « Même au centre de Paris, on n'arriverait pas à rentabiliser le site ». Les 23 foyers concernés se sont vu proposer de passer, sans frais, du Wimax au satellite : le fournisseur d'accès Nordnet leur offre ainsi la parabole (399 euros), son installation (200 euros) et les frais d'accès au service.
Rédaction
12 juin 2009
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