Le quotidien Libération propose d'instaurer une taxe sur les fournisseurs d'accès internet pour financer la presse, a indiqué jeudi à l'AFP la co-gérante de Libération Nathalie Collin, confirmant des informations de Challenges. "Plutôt que de taxe, j'ai envie de parler de répartition", a indiqué Mme Collin, qui a présenté ce projet au Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN, patronat) le 2 juin. La recherche d'actualités sur internet "génère un trafic considérable, qui génère de la publicité et qui génère de l'argent pour les fournisseurs d'accès", a-t-elle noté. "Il y a un intérêt commun des internautes, des éditeurs de presse, mais je pense aussi des fournisseurs d'accès à ce qu'on arrive à trouver un financement" pour les sites informations "qui s'appuient sur des rédactions papiers qui elles mêmes s'appuient sur un vecteur qui perd du chiffre d'affaires d'année en année", a-t-elle estimé. Cette taxe représenterait un "très faible pourcentage" du chiffre d'affaires des fournisseurs d'accès, a précisé M. Collin, sans avancer de chiffrage. Le chiffre d'affaires annuel des fournisseurs d'accès représente "42 milliards d'euros", tandis que celui de la presse est d'environ 840 millions d'euros, a-t-elle toutefois souligné. Elle a en outre rappelé l'instauration en 2008 d'une taxe de 0,9% sur le chiffre d'affaires annuel des opérateurs de communications électroniques pour compenser la fin de la publicité sur l'audiovisuel public, qui doit permettre de dégager environ 380 millions d'euros. Mme Collin a par ailleurs indiqué que les actionnaires de Libération avaient procédé fin avril à une augmentation de capital de 2,6 millions d'euros, conduisant à un apport en compte courant de 2 millions d'euros pour le journal. L'homme d'affaires Pierre Bergé est à cette occasion entré dans l'actionnariat du quotidien.
Rédaction
4 juin 2009
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