L'arrêt de la Cour de cassation, assimilant la participation à l'émission L'île de la tentation à un contrat de travail, est "un bouleversement pour la production audiovisuelle", qui dépasse "le cadre de la télé-réalité", a déclaré TF1 Production. C'est "un véritable bouleversement pour la production audiovisuelle qui dépasse le cadre de l'Ile de la tentation et de la télé-réalité", a estimé Edouard Boccon-Gibod, le président de TF1 Production, lors d'un point de presse organisé après l'arrêt de la Cour. "C'est le droit du travail qui doit s'appliquer à toutes les émissions où les producteurs imposent des règles aux participants", a-t-il ajouté, citant par exemple "La carte au trésor" (France 3), "Pekin Express" (M6) ou Fort Boyard (France 2). Selon lui, "un certain nombre de questions vont se poser pour ce type d'émission: comment va se comporter le public qui saura que le candidat est salarié de la production?". Pour la Cour de cassation, participer à une émission de télé-réalité comme "L'Ile de la tentation" constitue un travail, et justifie donc un contrat de travail. La Cour a en revanche annulé la condamnation de la cour d'appel de Paris pour "travail dissimulé", estimant que la société n'avait pas contourné la loi "intentionnellement". Pour M. Boccon-Gibod, l'annulation de la condamnation pour travail dissimulé "prive de sens économique les poursuites judiciaires devant les autres instances" car les prud'hommes ont limité à moins de 900 euros les rappels de salaires à verser à la plupart des plaignants. L'Ile de la tentation, une émission produite par Glem, devenue TF1 Production, propose à des couples "de soumettre leur amour à la tentation", durant douze jours, sur une île paradisiaque, entre croisières en yacht et soupers au champagne. TF1 avait annoncé en février que l'émission ne serait pas reconduite cet été.
-
8
-
5
-
25
-
1
-
2