L'intersyndicale FO, SNJ, SNJ-CGT et SNRT-CGT de Radio France Internationale (RFI) a écrit au conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, pour demander une médiation alors que la grève contre le plan social entre mardi dans sa troisième semaine. Les quatre syndicats demandent une "audience de toute urgence" pour qu'un médiateur soit nommé, dans une "lettre ouverte" envoyée lundi à M. Soubie. "Est-il concevable qu'une entreprise de service public licencie alors que l'emploi est déclaré priorité numéro un du gouvernement?", demandent ces syndicats. Entamée le 12 mai, la grève "illimitée" à l'appel de ces quatre syndicats se poursuivait mardi, perturbant partiellement les programmes de cette radio publique diffusée en priorité à l'étranger. Les syndicats dénoncent le plan social annoncé en janvier par la direction, qui prévoit 206 suppressions d'emplois sur un millier et la fermeture de plusieurs bureaux de langues (allemand, albanais, polonais, serbo-croate, turc et laotien). La Cour d'appel, saisie par le comité d'entreprise, a suspendu le 12 mai la procédure du plan social, demandant à la direction de fournir au CE les documents demandés, notamment sur la mise en place de la holding Audiovisuel extérieur de la France (AEF) qui chapeaute RFI et France 24. Les syndicats refusent "tout licenciement contraint", posé comme préalable aux négociations. Lundi, le PDG de RFI Alain de Pouzilhac - également patron de l'AEF - a reçu les syndicats mais "il s'est contenté de passer le relais à sa directrice générale et ne veut pas discuter", a affirmé à l'AFP Maria Afonso, secrétaire du CE. Dans un communiqué, l'intersyndicale demande aussi aux dirigeants de la radio, M. de Pouzilhac et Christine Ockrent, de "renoncer à leurs bonus". "La simple décence voudrait qu'ils rendent leurs bonus et qu'Alain de Pouzilhac renonce à présider le conseil de surveillance d'une société qui gère 20 casinos en France", écrivent-ils.
Rédaction
26 mai 2009 à 01h00
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