Christine Kelly, présidente du groupe de travail sur la publicité et la protection des consommateurs du CSA, est à Cannes pour rencontrer les professionnels dans le cadre de la réflexion sur la mise en place d'une réglementation sur le placement de produits et la publicité indirecte dans les oeuvres de fiction à la télévision. Réunions avec la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD), le Centre national de la Cinématographie (CNC) et rencontres minutées avec des producteurs et réalisateurs, sont au programme de Christine Kelly, ex-journaliste nommée fin janvier au Conseil supérieur de l'audiovisuel. Dans l'esprit d'une directive européenne, la loi de mars dernier relative à la communication audiovisuelle autorise désormais le placement de produit, c'est-à-dire la mention à l'antenne d'une marque ou d'un produit dans le cadre d'une émission ou d'une fiction TV. "La loi demande au CSA de fixer avant le 19 décembre les règles du placement de produit. C'est un chantier énorme et une lourde responsabilité. Jusqu'à présent, le placement de produit était interdit, avec une tolérance tant que cela ne dépasse pas l'objectif de refléter le réalisme et la crédibilité d'une scène", a indiqué à l'AFP Christine Kelly. "Le cinéma est un laboratoire de travail idéal: ce secteur gère le placement de produit depuis des décennies et le Festival de Cannes est l'endroit idéal pour rencontrer les meilleurs intervenants", a souligné Mlle Kelly. La "Sage" rappelle toutefois que "le CSA n'a pas compétence pour les films de cinéma mais ces derniers sont destinés un jour à être diffusés à la télévision". "En matière de fictions, il arrive que les chaînes coupent les scènes rendues problématiques par un placement de produit", a-t-elle précisé. "Depuis la mi-avril, nous auditionnons tous les acteurs du secteur (producteurs, auteurs, réalisateurs, régies publicitaires et chaînes) pour comprendre leurs attentes et la réalité du placement de produit afin d'avoir une idée vers là où on doit aller", a ajouté Christine Kelly, en spécifiant que "le CSA ne se prononcera qu'après avoir entendu les représentants des consommateurs". Une grande rencontre, la première du genre, aura lieu début juin. "Il ne faut pas diaboliser le placement de produit. Le consommateur peut déceler les dérives et les producteurs de fiction n'ont aucun intérêt à trop en faire: l'outrance est toujours préjudiciable", a-telle encore déclaré.
Rédaction
18 mai 2009
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