Rédaction
16 mai 2009 à 01h00
Des syndicats de Radio France ont dénoncé vendredi une intervention à l'antenne du président Jean-Luc Hees qui a interrompu une interview du journaliste Edwy Plenel, invité de la matinale de France Inter. Invité de la radio à partir de 08h20, M. Plenel, président du site Mediapart, a longuement évoqué l'indépendance des journalistes, notamment du nouveau mode de nomination des présidents de l'audiovisuel public sur choix du président de la République. Deux minutes avant 09h00, M. Hees est intervenu à l'antenne en disant: "On vous entend sur cette antenne de service public. C'est la radio qui est la plus écoutée le matin à cette heure là (...) ça prouve quelque chose. On va vous entendre encore Edwy Plenel. Vous êtes chez vous comme tout le monde. Vous êtes la preuve que ce soupçon en ce qui concerne la nomination des présidents de l'audiovisuel public est infondé".
Pour le Syndicat national des journalistes (SNJ), premier syndicat de journalistes, "cette prise directe d'antenne est de même nature que la nomination directe (...) Elle dit : +j'ai le pouvoir, donc je fais ce que je veux+". "Cette nouveauté n'est pas anecdotique. Elle crée un précédent. Ce précédent créera mécaniquement un climat d'inquiétude, qui poussera à l'autocensure", poursuit le SNJ qui conseille au nouveau président "de couper le cordon ombilical avec celui qui l'a fait roi, en résistant, y compris à lui-même". "On n'a jamais vu une telle situation à Radio France, ni même dans le privé, un Pdg qui déboule dans un journal pour prendre la parole !", ont renchéri les journalistes et techniciens CGT. "Pourtant Jean-Luc Hees n'a de cesse de vouloir se montrer rassurant en revendiquant qu'il est le +garant de l'indépendance+ alors qu'il prouve le contraire ce matin en s'imposant à l'antenne d'Inter!", ajoute le syndicat. Interrogée par l'AFP, la direction de Radio France n'avait pas réagi vendredi après-midi.
Pour le Syndicat national des journalistes (SNJ), premier syndicat de journalistes, "cette prise directe d'antenne est de même nature que la nomination directe (...) Elle dit : +j'ai le pouvoir, donc je fais ce que je veux+". "Cette nouveauté n'est pas anecdotique. Elle crée un précédent. Ce précédent créera mécaniquement un climat d'inquiétude, qui poussera à l'autocensure", poursuit le SNJ qui conseille au nouveau président "de couper le cordon ombilical avec celui qui l'a fait roi, en résistant, y compris à lui-même". "On n'a jamais vu une telle situation à Radio France, ni même dans le privé, un Pdg qui déboule dans un journal pour prendre la parole !", ont renchéri les journalistes et techniciens CGT. "Pourtant Jean-Luc Hees n'a de cesse de vouloir se montrer rassurant en revendiquant qu'il est le +garant de l'indépendance+ alors qu'il prouve le contraire ce matin en s'imposant à l'antenne d'Inter!", ajoute le syndicat. Interrogée par l'AFP, la direction de Radio France n'avait pas réagi vendredi après-midi.
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