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Rédaction
17 mai 2009

Le courrier publicitaire, support de communication préféré de la grande distribution, a bien résisté à la crise au premier trimestre avec une croissance de ses recettes brutes de 7,9%, à 744,6 millions d'euros, a annoncé TNS Media Intelligence. Sur la même période, le reste du marché publicitaire français a reculé de 4,2%, à 5,4 milliards d'euros. Pour 2009 l'institut ZenithOptimedia (Publicis) table sur une baisse du marché de 7,3% en France et de 6,9% dans le monde. "Dans cette période très difficile du marché, le côté +retour sur investissement+ du courrier lui permet de s'en sortir", a dit lors une conférence de presse Eric Trousset, directeur marketing du pôle investissements publicitaires de TNS. L'efficacité du courrier publicitaire a été mesurée en 2008 par TNS Sofres pour La Poste: plus de 90% des Français lisent les courriers publicitaires qu'ils reçoivent, 73% les conservent, 74% se sont déjà déplacés en magasin après en avoir reçu et 68% ont effectué un achat. C'est en outre un support abordable par rapport aux autres médias, avec un budget moyen de 525.500 euros, contre plusieurs millions en télévision par exemple. Sur une année complète (avril 2008 à mars 2009), ce média a engrangé 2,7 milliards d'euros de recettes brutes, dont 56% en courrier adressé et le reste en non adressé. "Cela positionne le courrier au niveau de la publicité extérieure (affichage, NDLR)" en poids financier avec une part de marché de 9,7%, et aussi la deuxième croissance la plus forte (+7,8%) en un an, derrière internet (+15,4%), a souligné M. Trousset. TNS Media Intelligence a demandé à 2.000 foyers représentatifs de lui envoyer régulièrement le contenu publicitaire de leur boîte aux lettres, soit environ 13.000 documents par semaine. Il en a analysé notamment le message et le type d'annonceurs. Sans surprise, la grande distribution, qui consacre 35% de son budget publicitaire au courrier, arrive en tête sur ce média, représentant 64% de ses recettes. Mais ce support est aussi plébiscité par la banque-assurance, les médias, l'hygiène-beauté et les organismes humanitaires, selon TNS. Au total, quelque 5.000 annonceurs différents y ont eu recours en un an. Il garde pourtant une image anti-écologique, avec 40 kg de prospectus par ménage et par an.

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