La ministre de la Culture Christine Albanel a affirmé "n'avoir jamais contacté la direction de TF1" à propos du licenciement d'un cadre de la chaîne hostile à la loi Hadopi, et qualifie d'"absurdes" les accusations du journal Libération qui a révélé l'affaire. Dans un communiqué, Mme Albanel se dit "très surprise par la tonalité et la version des faits présentées par Libération". La ministre de la Culture "trouve absurdes les accusations du journal et affirme n'avoir jamais contacté la direction de TF1 pour s'immiscer dans la politique de gestion du personnel de la chaîne". Dans son édition de jeudi, Libération affirme qu'un cadre de TF1 a été licencié "suite à une dénonciation du ministère de la Culture", pour avoir critiqué le projet de loi sur la protection des droits sur internet actuellement discuté à l'Assemblée. Jérôme Bourreau, 31 ans, était responsable du pôle innovation web de TF1 et a été licencié pour "divergence forte avec la stratégie" de TF1, écrit le journal qui a recueilli le témoignage du jeune cadre. Selon Libération, M. Bourreau a écrit à sa députée Françoise de Panafieu (UMP) depuis son adresse de courriel personnelle pour dénoncer le projet de loi. Quelques semaines plus tard, il a été convoqué par Arnaud Bosom, chargé des activités numériques de TF1 qui lui a dit qu'il n'avait "pas le droit d'avoir cette opinion". Le 16 avril, M. Bourreau a reçu sa lettre de licenciement dont Libération a eu copie. "Cette correspondance nous est parvenue via le cabinet du ministre de la Culture qui l'a adressée le jour même à la société TF1", y lit-on. Il est reproché à M. Bourreau son hostilité au projet Hadopi considérée "comme un acte d'opposition à la stratégie du groupe TF1". Dans son communiqué, Mme Albanel confirme que les services de Mme de Panafieu ont saisi son ministère pour avoir des informations techniques afin de répondre au courrier de M. Bourreau.
Rédaction
8 mai 2009
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