Jade Goody, star britannique de la télé-réalité décédée le 22 mars à l'âge de 27 ans au terme d'un combat très médiatisé contre le cancer, a été enterrée samedi à Buckhurst Hill, au nord-est de Londres, lors de funérailles suivies par une large foule émue. La jeune femme avait d'abord suscité la polémique en décidant de médiatiser à l'excès son combat contre un cancer de l'utérus pour, disait-elle, assurer l'avenir financier de ses enfants. Puis sa lente agonie publique avait fini par bouleverser l'opinion. Ses obsèques samedi étaient imprégnées de la même émotion. D'innombrables anonymes ont observé le cortège funèbre parti des rues de Bermondsey, quartier défavorisé du sud-est de Londres où Jade Goody a grandi, pour atteindre Buckhurst Hill. Les gens jetaient des fleurs sur le passage du corbillard, où avait été placé le cercueil blanc de la star. Une colombe a été lâchée en sa mémoire. Plusieurs milliers de personnes en deuil s'étaient aussi massées devant l'église Saint Jean-Baptiste, où ont été célébrées en fin de matinée les funérailles. La cérémonie a été retransmise sur deux grands écrans placés en dehors de l'église. Un clip vidéo avec des photos de Jade Goody, sur la chanson des Beatles "She Loves You", s'est achevé sur les paroles de la jeune femme: "C'est de ma part. A un de ces jours, peut-être. Au revoir". Jade Goody, ancienne assistante dentaire, était devenue célèbre dans son pays en 2002 pour sa prestation tapageuse dans la version britannique de Loft Story. Cinq ans plus tard, elle avait défrayé la chronique jusqu'en Inde en tenant des propos racistes envers l'actrice indienne Shilpa Shetty lors d'un nouveau "Big Brother" réservé aux célébrités. Sa vie a basculé à l'été 2008 lorsqu'elle a appris qu'elle souffrait d'un cancer. Elle a alors pris la décision de vendre aux médias son combat contre la maladie, afin de récolter autant d'argent que possible pour assurer l'avenir de ses deux fils, Bobby, 5 ans, et Freddy, 4 ans. Le 22 février dernier, elle avait épousé son nouveau compagnon, Jack Tweed, 21 ans, quelques jours après avoir appris que sa maladie s'était propagée de façon irréversible. Les droits du mariage auraient été vendus à un magazine populaire pour plus d'un million de livres (1,1 million d'euros). Jusqu'à sa mort, pas un jour ne s'est écoulé sans que son visage, souriant ou en larmes, son crâne rendu chauve par les séances de chimiothérapie, n'apparaisse en Une des journaux populaires.
Rédaction
4 avril 2009
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