Rédaction
27 mars 2009
La Société des journalistes (SDJ) de la rédaction nationale de France 3 et deux syndicats de la chaîne, le SNJ et le SNJ-CGT, ont protesté dans des communiqués contre la convocation de deux journalistes de France 3 par la police judiciaire. Cette convocation, fixée au 1er avril, fait suite à une plainte déposée le 8 juillet 2008 par France 3 pour "vol, recel et contrefaçon" après la diffusion sur internet, en particulier sur Rue89, d'une vidéo montrant Nicolas Sarkozy hors antenne, avant un passage au journal "19/20" le 30 juin. La CGT (journalistes et techniciens) appelle les salariés à manifester leur soutien aux deux journalistes de France 3 lors d'un rassemblement sur les lieux de leur audition, mercredi à partir de 9h00, 122 rue du Château des Rentiers, dans le 13ème arrondissement. De source proche de l'enquête, on précise que la Brigade de la répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la PJ a convoqué les deux journalistes de France 3, ainsi que le directeur du site Rue89, Pierre Haski, et le journaliste Augustin Scalbert. La SDJ se déclare "choquée par ces convocations qui témoignent de l'empressement irresponsable de nos dirigeants à donner des gages de bonne conduite à l'Elysée". La SDJ estime "inadmissible qu'un groupe de presse comme le nôtre exige, par la voix de ses avocats, que nos confrères de Rue 89 dénoncent ceux qui leur auraient fourni ces images". Le Syndicat national des journalistes (SNJ), premier syndicat de la profession) se déclare "totalement solidaire" des quatre journalistes convoqués, "se porte à leurs côtés" et "appelle toute la profession à faire de même", notamment en les accompagnant le jour de la convocation. Enfin, le SNJ-CGT souligne que les deux journalistes de France 3 convoqués sont des délégués du personnel, membre de ce syndicat. Il dénonce une "criminalisation de l'action syndicale" et une dérive "inquiétante" pour la liberté de la presse.
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