L'offensive de France Télécom dans les contenus n'en finit plus de susciter la polémique. Vendredi, le PDG de SFR, Frank Esser, expliquait aux « Echos » qu'il « n'est pas facile de casser le monopole de France Télécom ». Aujourd'hui, Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad, la maison mère de Free, juge « anormal » que l'opérateur historique réserve ses chaînes de télévision à ses seuls abonnés Internet. Il conteste vivement les propos de Didier Lombard, le PDG de France Télécom, qui expliquait la semaine dernière aux « Echos » que la décision du tribunal de Commerce de casser l'exclusivité de diffusion de sa chaîne Orange Sports allait faire « exploser » les offres « triple play » de l'ensemble des fournisseurs d'accès. Par ailleurs, Free dénonce l'argument de France Télécom selon lequel les exclusivités permettent de « rentabiliser l'investissement dans l'innovation ». Selon Maxime Lombardini, « ce sont les cerveaux qui produisent l'innovation, pas le carnet de chèque ». Au final, Free estime que « France Télécom a une apparence, celle d'un opérateur innovant, et une réalité, celle d'un acteur dominant ». Cette charge musclée contre l'opérateur historique intervient au moment où Iliad, par sa filiale Free, ambitionne de devenir le quatrième opérateur mobile.
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