La presse américaine, et particulièrement les journaux locaux, a été fortement touchée par la crise de la publicité en 2008, affrontant une chute des recettes publicitaires allant jusqu'à 11%, selon un bilan publié vendredi par l'institut Nielsen. Les suppléments dominicaux de la presse locale ont été les plus touchés (-11,0%), suivis de la presse locale (-10,2%), des journaux nationaux (-9,6%) et des magazines nationaux (-7,6%). Les magazines locaux eux-mêmes ont un peu moins souffert (-3,7%), mais ils enregistrent une baisse supérieure à la moyenne mesurée par Nielsen (-2,6%), tandis que les suppléments dominicaux nationaux ont limité les dégâts (-1,9%). Seul média à tirer son épingle du jeu, la télévision par câble (+7,8%), bénéficiant de la forte audience des chaînes d'information liée à la campagne présidentielle, et des chaînes sportives, durant les jeux Olympiques. La télévision par câble en espagnol enregistre la plus forte hausse (+9,6%). Nielsen recense une chute de 6,4% de la publicité sur internet, mais ce chiffre semble peu significatif dans la mesure où il ne concerne que les publicités classiques et en image, et non les publicités popularisées par le modèle Google, sous forme de textes ou liées aux recherches par mot-clés. Parmi les annonceurs, les trois constructeurs automobiles nationaux, confrontés à la chute des ventes, sont restés parmi les plus gros annonceurs, malgré une réduction marquée de leurs budgets: Chrysler (10e avec 1 milliard de dollars) et Ford (6e avec 1,4 milliard) ont réduit leur budget publicitaire de respectivement 31% et 29%, General Motors, deuxième plus gros annonceur, de 15% (2,1 milliards). Toyota et Honda sont 5e et 9e avec 1,5 milliard et 1 milliard. Le fabricant de produits de grande consommation Procter et Gamble est le plus gros annonceur du pays (2,8 milliards), les opérateurs téléphoniques AT&T et Verizon sont 3e et 4e (1,6 milliard chacun).
Rédaction
14 mars 2009
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