La cour d'appel de Paris a condamné Radio France Internationale (RFI) pour le licenciement jugé "sans cause réelle et sérieuse", en 2004, du journaliste Alain Ménargues après des propos sur Israël qui avaient suscité une vive émotion, a-t-on appris de source judiciaire. En octobre 2004, M. Ménargues, journaliste spécialiste du Proche-Orient, avait été contraint de démissionner de ses fonctions de directeur général adjoint de RFI après avoir notamment déclaré, lors de la promotion de l'un de ses livres qu'Israël était un "Etat raciste". Ces déclarations avaient provoqué de très vives réactions des syndicats et de la société des journalistes de RFI, d'associations juives françaises et du ministère français des Affaires étrangères. Après sa démission de ses fonctions, la station l'avait licencié pour "faute". M. Ménargues avait saisi les Prud'hommes qui l'avaient débouté, puis la Cour d'appel. "Considérant qu'aucune des fautes invoquées par la société RFI n'étant établie à l'encontre de M. Ménargues pour justifier son licenciement, ce licenciement doit être déclaré dépourvu de cause réelle et sérieuse", a estimé la Cour d'appel dans un arrêt rendu le 6 mars. La Cour d'appel a condamné RFI à payer notamment à M. Ménargues ses indemnités de licenciement ainsi que "200.000 euros de dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse", en "réparation du préjudice consécutif à la perte injustifiée de son emploi". M. Ménargues est actuellement journaliste indépendant et écrivain installé au Caire.
Rédaction
11 mars 2009
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