Une expertise a été ordonnée par le juge des référés du tribunal de Bar-le-Duc dans le conflit qui oppose une association de téléspectateurs de Sorcy-Saint-Martin (Meuse), à l'exploitant d'un parc d'éoliennes accusé de brouiller la réception de la télévision. Dans son ordonnance, le juge des référés a mandaté un ingénieur télécoms et informatique qui aura pour mission de déterminer les conséquences de la présence et du fonctionnement des cinq éoliennes implantées sur la commune voisine de Laneuville-au-Rupt (Meuse) par la société Perfect Wind. L'association Zap'Atouvent qui exigeait du juge l'arrêt des éoliennes, sous astreinte de 10.000 euros par jour, et à laquelle ont adhéré 192 des 420 foyers de la commune, devra consigner 4.000 euros pour la rémunération de l'expert. L'expert devrait rendre son rapport dans un délai de quatre mois. "Je suis satisfait. Le tribunal a écarté tous les arguments de (l'exploitant) qui soutenait que seul le CSA pouvait agir", a déclaré à l'AFP, Me Gérard Michel, avocat de l'association. "On est relativement contents", a déclaré pour sa part le président de Zap'Atouvent, Arnaud Antonelli, qui se disait toutefois "inquiet de savoir que l'association devra trouver 4.000 euros" si elle veut poursuivre la procédure. Une réunion de membres de l'association doit se tenir en soirée pour discuter des suites de leur action en justice. En novembre 2008, le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, avait affirmé que l'encadrement des éoliennes en France serait "amélioré" pour éviter le "mitage" du territoire et préserver "la qualité de vie" des riverains. Il avait également confirmé les objectifs ambitieux de la filière de multiplier par dix la production pour atteindre 25.000 MW de puissance installée en 2020.
Rédaction
5 mars 2009 à 01h00
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