Tout se passe bien à bord du satellite européen d'observation de la Terre Envisat, et la précision de l'orbite sur laquelle il a été placé hier soir par une fusée Ariane-5 permet d'ores et déjà d'espérer une durée de vie supérieure aux cinq ans prévus initialement, ont indiqué vendredi à Kourou, les responsables de cette mission. Le lanceur, tiré du Centre spatial guyanais de Kourou jeudi, une seconde avant 22 heures 8 minutes (02h08 heure de Paris), a emporté cette gigantesque plate-forme spatiale de 8,2 tonnes vers une orbite héliosynchrone (calculée de manière à lui faire survoler une zone donnée à la même heure solaire, pour assurer des conditons d'observation identique) quasi polaire, de 800 km d'altitude. Grâce à la précision de la trajectoire, peu de corrections en vol seront nécessaires, a expliqué Jacques Louet, chef de la mission Envisat à l'Agence spatiale européenne (ESA). "Si l'orbite nécessitait de grosses corrections, les moteurs du satellite auraient consommé plus de 60 kilogrammes d'hydrazine, alors qu'il nous en a fallu dix", a-t-il expliqué "Le combustible économisé permet donc d'espérer logiquement une longévité plus importante. Il nous en faudra une dizaine de kilogrammes par an pour maintenir le satellite sur son orbite", a ajouté M. Louet, en se refusant toutefois à plus de précision. Pendant les quarante jours à venir, Envisat procédera à un lent "glissement" vers un autre satellite européen, ERS-2, en orbite depuis 1995, avec lequel il doit travailler en tandem pour observer les mêmes régions de la planète, avec trente minutes d'intervalle. Son entrée en service, après les différents essais et réglages en vol, devrait intervenir au second semestre de l'année. Quant à la fusée Ariane-5, clouée au sol depuis juillet dernier, suite au lancement de deux satellites de télécommunications sur une mauvaise orbite, elle a été déclarée "parfaitement opérationnelle". Des modifications ont été apportées au système d'allumage du moteur Aestus de l'étage supérieur du lanceur, à l'origine de cet échec. Désormais, comme ce fut déjà le cas de celui de la fusée utilisée pouur Envisat, tous les Aestus subiront néanmoins dix allumage au sol avant d'être montés sur le lanceur, a indiqué le directeur d'Arianespace, Jean-Yves Le Gall.
Rédaction
1 mars 2002 à 07h00
Derniers coms
+ commentés
Forums