Une quarantaine de grévistes entendent occuper à nouveau lundi les locaux du siège de la société du câblo-opérateur Numericable à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), après avoir été suspendus leur mouvement vendredi soir. Selon le porte-parole du Collectif des vendeurs à domicile (VAD), les grévistes --salariés, d'anciens salariés de l'entreprise et des sympathisants de gauche-- ont décidé vendredi soir de suspendre l'occupation, entamée deux jours avant, mais se disent déterminés à le reprendre lundi. Ils doivent se retrouver, avec la direction, lundi à 14H30 afin de désamorcer la crise, ont assuré samedi soir la direction et ce porte-parole. L'occupation de ces locaux constitue le point d'orgue d'un mouvement initié le 5 janvier, les grévistes contestant "un virage total de la politique de l'entreprise depuis avril-juin 2008", qui a introduit notamment "un avenant sur une baisse de rémunération", a déclaré Abdelkrim Medjahdi porte-parole du collectif. Les grévistes dénoncent aussi "un plan de licenciement déguisé". Ils exigent de rencontrer le PDG de Numericable à l'occasion de la séance de lundi. La direction de Numericable conteste la légitimité de ce mouvement et estimé samedi que celui-ci était mené par une quinzaine de salariés, le reste étant "des militants d'extrême-gauche qui n'ont rien à voir avec l'entreprise". "C'est de l'agitation pure alors qu'on cherche un accord au cas par cas avec les salariés concernés", a expliqué Antoine Boulay, pour la direction. La direction affirme que "près de 240 VAD sur 250, ainsi que les syndicats, ont signé l'avenant qui conditionne l'obtention de primes à la réalité des ventes depuis le 1er janvier".
Rédaction
16 février 2009
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