Une quarantaine de personnes --des salariés et anciens salariés du câblo-opérateur Numericable, avec des membres d'un collectif de gauche-- occupent depuis jeudi les locaux du siège de la société à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), a indiqué jeudi à l'AFP l'un des salariés. La direction de Numericable a confirmé cette occupation, indiquant avoir "alerté les pouvoirs publics de cette situation inacceptable". Elle a affirmé que cette occupation était la conséquence d'une "tension sociale" au sein de l'entreprise, à la suite du licenciement pour faute de dix collaborateurs vendeurs à domicile (VAD), qui "enregistraient comme clients de Numericable des particuliers qui n'avaient pas souhaité s'abonner". Ces licenciements auraient "conduit à des actions violentes de certains salariés", aboutissant à leur tour "à quatre licenciements pour faute". Les occupants, installés dans les locaux de la société depuis jeudi matin, ont indiqué à l'AFP demander "la réintégration des personnes licenciées pour avoir rejeté un avenant" à leur contrat, le "licenciement économique de tous les VAD qui le souhaiteraient" ou encore "l'annulation de tous les avenants au contrat de travail signés sous la contrainte". S'estimant "victime" d'une manoeuvre de "déstabilisation", la direction a affirmé que "près de 240 VAD sur 250, ainsi que les syndicats, ont signé l'avenant qui conditionne l'obtention de primes à la réalité des ventes depuis le 1er janvier". "Il n'y a pas de prime à l'escroquerie" chez Numericable, "nous leur demandons donc de quitter les locaux", a-t-elle martelé.
Rédaction
14 février 2009
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