Plusieurs syndicats de Radio France Internationale ont demandé à Nicolas Sarkozy de "sauver RFI" en retirant le "plan social prévoyant de licencier une personne sur quatre" de la radio, dans une tribune parue dans Libération. "Nous avons plus d'auditeurs, et de loin, que RTL, Europe 1, France Inter et France Info réunis. RFI est numéro 1 dans la plus grande ville francophone du monde, Kinshasa, avec près d'un million d'auditeurs", écrivent les syndicats FO, SNJ, CGT de RFI. "Demandez le retrait du plan social. Vous pouvez le faire. Vous avez l'ardente obligation morale de le faire", exhortent-ils. La direction de RFI a annoncé en janvier un "plan de modernisation" qui prévoit la suppression de 206 postes sur environ un millier et la fermeture des programmes en six langues (allemand, albanais, polonais, serbo-croate, turc et laotien). RFI est rattachée à l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF) qui rassemble France 24 et TV5Monde. Dans leur adresse au président de la République, les syndicats de RFI s'interrogent sur "la confusion des genres" que pratiquent, selon eux, RFI et l'AEF. "Non seulement notre directrice générale, Christine Ockrent, est l'épouse du ministre des Affaires étrangères, mais ce que l'on sait moins, c'est que notre président, Alain de Pouzilhac, cumule ses fonctions avec une présidence dans un groupe de casinos exploitant vingt établissements de jeux d'argent en France", soulignent-ils. Une délégation syndicale de RFI doit être reçue jeudi au ministère de la Culture.
Rédaction
12 février 2009 à 01h00
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