Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) Michel Boyon a réaffirmé mardi, à l'occasion du vingtième anniversaire de l'institution, que "l'audiovisuel français est en état de sous-financement". "Pour faire des émissions de qualité, il faut pouvoir les financer. Or, je le dis inlassablement depuis deux ans, l'audiovisuel français est en état de sous-financement", a déclaré le président du CSA devant plus d'un millier d'invités, parmi lesquels figuraient la plupart des dirigeants de l'audiovisuel français. Le président Nicolas Sarkozy, dont on s'attendait à ce qu'il prît la parole à cette soirée, est arrivé tardivement, après le discours de Michel Boyon, et n'est resté que peu de temps, sans prendre la parole. Pour sa part, Michel Boyon a souligné que le CSA se proposait de poursuivre ses efforts dans le déploiement de la télévision numérique terrestre, dans l'accessibilité des programmes audiovisuels aux personnes handicapées, notamment aux mal-voyants grâce à l'audio-description, la protection de l'enfance et la diversité des origines. Concernant la qualité des programmes, il a souhaite qu'on parvienne "à réconcilier une fois pour toute l'audience et la qualité". "L'innovation audiovisuelle est créative de richesse, d'emploi", a déclaré Michel Boyon, citant les réussites à l'exportation et notamment les dessins animés français qui se vendent bien dans le monde. Il a rappelé que 6 millions de récepteurs de télévision avaient été achetés en France en 2008, ce qui est, selon lui, un signe de la bonne santé du secteur.
Rédaction
4 février 2009 à 01h00
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