2008 a été une "année de crise" pour les investissements publicitaires en France, qui n'ont progressé que de 5,3% et même de 0,9% si on enlève internet, selon le bilan annuel publié par l'institut TNS Media Intelligence. Les investissements publicitaires ont atteint 24,8 milliards d'euros, selon TNS, qui publie des données brutes, tirées des tarifs publicitaires affichés par les supports, sur lesquels des ristournes sont souvent appliquées ensuite. "Internet explique l'essentiel de la croissance, car 80% de cette croissance vient uniquement" de ce média, a souligné lors d'une conférence de presse Eric Trousset, directeur marketing du pôle investissements publicitaires de TNS Media Intelligence. En 2005, le web ne représentait qu'un quart de la croissance du marché. "Si on enlève internet, on arrive à 0,9% de croissance", a ajouté M. Trousset, qui en conclut que "2008 est déjà une année de crise" après une "année faste en 2006", avec 10,7% de hausse, et "un sérieux coup de frein en 2007" (+6,2%). Même internet ralentit sa croissance: +19%, contre +35% en 2007. Les autres médias affichent une progression très faible, notamment la presse (+3,1%), la radio (+2,5%) ou la publicité extérieure (+3,9%). Deux supports voient même leurs investissements publicitaires diminuer: la télévision (-2,6%) et le cinéma (-11,8%). Mais, selon les secteurs, les stratégies face à la crise n'ont pas été les mêmes: tandis que les entreprises de l'alimentaire ont préféré réduire leurs dépenses de 4,4%, à 1,9 milliard, la grande distribution et l'automobile ont fait le choix d'être plus présents, avec respectivement +10,3% (3,2 milliards) et +6,3% (2,4 milliards).
Rédaction
2 février 2009 à 01h00
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