Des salariés de Radio France Internationale (RFI) ont manifesté vendredi devant les bureaux de leur direction pour protester contre le plan social prévoyant 206 suppressions de postes qu'elle a annoncé et s'opposer à "tout licenciement", a-t-on appris de source syndicale. A l'issue d'une assemblée générale de plusieurs centaines de salariés au siège de la radio à Paris, des manifestants se sont rendus dans les bureaux de la direction et ont "interpellé" Geneviève Goetzinger, directrice générale adjointe en charge de l'information et des antennes, a affirmé à l'AFP Maria Afonso, déléguée FO et secrétaire du comité d'entreprise. Dans les couloirs, les manifestants ont scandé "non aux licenciements!". Selon la direction, les bureaux de la direction "n'ont pas été investis". La direction de RFI a annoncé jeudi un "plan de modernisation" prévoyant la suppression de 206 postes sur un total de 1.040 salariés et la "création possible" de 34 postes, ce qui reviendrait à la suppression nette de 172 postes. Ce plan vise notamment à reconquérir les audiences de la radio publique dans certaines régions du monde, dont l'Afrique, au détriment de six langues qui vont fermer (allemand, albanais, polonais, serbo-croate, turc et laotien). Selon Addala Ben Raad, délégué du SNJ-CGT, la direction souhaite "couper les émissions en ondes courtes sur l'Afrique", alors que les émissions en FM sont "beaucoup plus vulnérables à la censure". Bernard, un journaliste des services en langue qui a requis l'anonymat, a estimé que le "plan de modernisation" annoncé jetterait à la rue "67 familles de journalistes d'origine étrangère", qui n'ont aucune possibilité de trouver un nouvel emploi en France dans la langue qu'ils pratiquent.
Rédaction
17 janvier 2009 à 01h00
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