Afrique
 

Rédaction
17 janvier 2009

Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) a noté, depuis le début du mois de novembre 2008, de nombreuses incommodités dans la diffusion des images des chaînes de télévision camerounaises, en l'occurrence Canal 2 International, Equinoxe TV, la CRTV, STV, etc.Cette absence sporadique des chaînes locales dans les principaux bouquets serait due à une action de la chaîne française Canalsat qui, à la suite d'une panne sur son réseau, a usé de son droit de préemption chez le fournisseur satellitaire commun News Skies, pour se faire octroyer en priorité l'exclusivité du satellite NSS7 où étaient logées jusque-là les chaînes camerounaises. Le fournisseur News Skies aurait, ensuite, affecté aux chaînes nationales le satellite Sirius 4, déjà « surbooké » en vue de la prochaine coupe du monde de football en Afrique du Sud, et dont le repérage dans les bouquets et par les télé-distributeurs demeure passablement problématique, ce qui rendrait l'accès aux chaînes locales régulièrement difficile dans certaines régions. Le SNJC est très inquiet pour l'avenir de ces chaînes qui, de plus en plus, doivent faire face à l'offensive assassine du puissant groupe français qui, de surcroît, est leur principal concurrent dans un paysage publicitaire où le Gouvernement n'a pris aucune mesure pour les protéger. Le SNJC est d'autant plus déçu de constater que des sociétés d'Etat et des entreprises n'ayant qu'une clientèle nationale ont entrepris, depuis peu, de payer d'onéreuses ardoises publicitaires à des chaînes de télévision étrangères qui ne sont soumises ni aux trop lourds frais de création auxquelles sont subordonnées les chaînes locales, encore moins aux impôts, taxes et exigences sociales des entreprises locales. Le SNJC exhorte à cet effet le public camerounais à une prise de conscience, et le Gouvernement à mettre sur pied un plan de protection pour les chaînes de télévision locales, qui sont autant d'ambassadeurs du Cameroun dans tous les pays où elles sont regardées.

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