La direction du principal syndicat d'acteurs de Hollywood (SAG) s'est séparée après deux jours de réunion sans avoir fixé de date pour une consultation de sa base sur une éventuelle grève, après des informations sur des dissensions internes. Le conseil national du SAG a discuté pendant quelque 30 heures à Los Angeles, et "aucune date n'a été fixée pour l'envoi des bulletins de vote pour le référendum au sujet d'une grève", a précisé le syndicat dans un communiqué. L'envoi de ces bulletins aux quelque 120.000 membres du syndicat devait initialement avoir lieu le 2 janvier, mais avait été repoussé jusqu'après la réunion de lundi et mardi. La presse spécialisée de Hollywood avait attribué cette décision à des dissensions au sein de l'organisation sur l'attitude à adopter face à l'Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP), le patronat de l'audiovisuel américain. Cette réunion devait permettre, selon le directeur du SAG Doug Allen, de "répondre aux divisions malheureuses et restaurer le consensus". Une autorisation de grève doit être soutenue par 75% des bulletins exprimés. Mais quelque 1.400 membres du SAG, dont des acteurs de premier plan comme George Clooney, Susan Sarandon ou Sally Field ont récemment appelé la direction du syndicat à signer un compromis avec l'AMPTP. Ces acteurs ont fait valoir que la situation actuelle, avec une économie américaine officiellement entrée en récession, ne plaçait pas le syndicat en position de force face à l'AMPTP. Un tel mouvement social pourrait plonger l'industrie du divertissement dans le chaos, un an après un arrêt de travail de 100 jours des scénaristes qui avait provoqué un manque à gagner de jusqu'à deux milliards de dollars, et compromettre la cérémonie des Oscars le 22 février. Les négociations sur une nouvelle convention collective triennale entre le SAG et l'AMPTP sont dans une impasse depuis l'expiration d'un précédent accord en juin et l'échec de leurs dernières discussions en novembre. Le SAG réclame notamment une hausse des salaires pour les acteurs touchant moins de 100.000 dollars par an, et une augmentation des dividendes sur les ventes de DVD et d'oeuvres exploitées sur internet et sur les "nouveaux médias" numériques.
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