Les sénateurs ont adopté un amendement socialiste au projet de loi sur l'audiovisuel qui stipule que "la principale source de financement de la société France Télévisions est constituée par le produit de la redevance télévisuelle". La redevance est l'un des enjeux principaux du débat sur l'audiovisuel public au Sénat, les centristes exigeant sa hausse pour voter le texte. Les voix des centristes sont indispensables à l'UMP pour s'assurer une majorité sur la réforme. Il n'y a eu aucune voix contre cet amendement qui a reçu l'avis favorable des deux rapporteurs de la commission des Affaires culturelles, la centriste Catherine Morin-Desailly et l'UMP, Michel Thiollière. "Afin de garantir l'indépendance du service public de l'audiovisuel, il est nécessaire que la loi précise que le financement de France Télévision est principalement assuré par la ressource publique pérenne que constitue le produit de la redevance", indique l'exposé des motifs de l'amendement. "C'est un principe absolument essentiel" pour faire "une télévision publique et pas d'Etat" a plaidé Mme Morin-Desailly. La ministre de la Culture, Christine Albanel s'en est remise à "la sagesse" des élus. Contre toute attente, les sénateurs ont également adopté deux autres amendements PS, contre l'avis du gouvernement, à l'article 1 du texte, précisant que "tout journaliste" de "France télévisions" et "Radio France" "a le droit de refuser toute pression, de refuser de divulguer ses sources, de refuser de signer une émission ou une partie d'émission dont la forme ou le contenu auraient été modifiés à son insu ou contre sa volonté. Il ne peut être contraint à accepter un acte contraire à son intime conviction professionnelle". Les deux rapporteurs de la commission ont voté pour. "On ne peut que constater que les rédactions sont plus qu'indépendantes, le seul fait de mettre dans la loi ces dispositions qui sont dans la convention collective pourrait laisser penser cette réforme exige de prenre des dispsositions supplementaires pour protéger l'indépendance des journalistes, c'est un message négatif", a déclaré Mme Albanel. "Ce texte doit permettre à ceux qui veulent pouvoir et se défendre pour exercer leur métier en toute liberté de le faire, lorsqu'il y a menace, atteinte à cette indépendance la loi doit leur donner les moyens de résister" a répondu l'ancien ministre PS de la Culture Catherine Tasca
Rédaction
13 janvier 2009 à 02h00
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