Plusieurs journaux régionaux de France 3 ont été perturbés lundi par une grève à l'appel de cinq syndicats pour la défense des éditions locales, menacées selon eux par la nouvelle tranche d'information mise en place dans le cadre de la suppression de la publicité après 20h00. Un peu moins de la moitié des 24 journaux régionaux de la mi-journée ont dû être remplacés par des éditions "tout images", a indiqué à l'AFP la direction. L'édition nationale a en revanche eu lieu normalement. La grève, à l'appel des syndicats SNJ, CFDT, CFTC, CGC et Sud, était suivie à la mi-journée par 10,2% des salariés de l'ensemble de la chaîne selon la direction. Les syndicats ont recensé 20% de grévistes. Le mouvement était "très bien suivi" dans les locales (environ 80% de grévistes), notamment celles de Perpignan, Brest, Rodez, Clermont-Ferrand et Lille, a précisé Carole Petit du SNJ. Les syndicats dénoncent la nouvelle organisation de la tranche d'information du soir, mise en place par la direction dans le cadre de la suppression de la publicité après 20h00. France 3 a supprimé la rediffusion des journaux locaux qui étaient jusqu'ici diffusés deux fois, à 18h47 puis à 19h57. La seconde diffusion a été remplacée par de la publicité. Les syndicats jugent "suicidaire" la suppression de cette seconde diffusion qui recueillait une plus forte audience, et demandent qu'elle soit maintenue à une heure de grande écoute. La direction fait valoir de son côté que les éditions locales du 19/20 ont été rallongées de trois minutes, que le journal régional compte cinq minutes d'information de plus et qu'à 22h30, une cession d'informations locales et régionales de cinq minutes a été créée dans le Soir 3. La semaine dernière, la CGT de France 3 avait appelé, seule, à une grève de trois jours, également pour la défense des éditions locales.