Les trois journaux quotidiens de France 3 ont été perturbés mardi par une grève à l'appel du SNJ-CGT (journalistes) et du SNRT-CGT (techniciens), qui dénoncent la nouvelle organisation de la tranche d'information et ses conséquences sur les éditions locales.La partie nationale du journal télévisée de la mi-journée a été remplacée par un "tout image". Selon la direction, la tranche nationale du "19/20", en début de soirée, et le "Soir 3", en milieu de soirée, seront également remplacés par des "tout images".
En revanche, la direction s'estimait en mesure d'assurer la diffusion normale de l'émission de Frédéric Taddéi, "Ce soir ou jamais", également diffusée en deuxième partie de soirée.
Par ailleurs, la direction assure que les tranches d'informations régionales ont été ou seront assurées dans "la plupart" des régions.Selon la direction, le nombre de grévistes étaient de 5% des effectifs totaux de la chaîne dans la matinée, et légèrement supérieur l'après-midi (5,18%).La mobilisation était plus importante lundi (27% de grévistes), les personnels étant appelé à la grève par une intersyndicale, a ajouté la direction.
Pour sa part, la CGT, qui a appelé seule à trois jours de grève les 5, 6 et 7 janvier pour protester contre la suppression d'une rediffusion des informations locales dans le cadre du "19/20", soulignait que la mobilisation restait "forte" mardi. Selon un délégué syndical, plus de la moitié du personnel était en grève dans les bureaux locaux.
De leur côté, les syndicats SNJ, CFDT, CFTC, CGC et Sud de France 3 ont déposé un nouveau préavis de grève de 24 heures pour le lundi 12 janvier, afin de demander une autre organisation du "19/20", notamment pour les éditions locales.

Dans le cadre de la réforme de l'audiovisuel public, France 3 a supprimé la rediffusion des journaux locaux qui étaient jusqu'ici diffusés deux fois, à 18h47 puis à 19h57. La seconde diffusion a été remplacée par de la publicité.

De nombreux élus sont également mobilisés pour la défense des journaux locaux de France 3. Les maires du Mans, Jean-Claude Boulard (PS), et du Havre, Antoine Rufenacht (UMP), ont été reçus par le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, pour demander que ces journaux soient rediffusés à une heure de forte audience.