Le Conseil des prud'hommes de Saint-Etienne s'est déclaré incompétent pour juger le cas d'un ancien participant à l'émission "L'Ile de la Tentation", diffusée sur TF1, réclamant d'être reconnu comme salarié. Le bureau du jugement du conseil a estimé que "la relation ayant existé entre M. Raymond Reboul, demandeur, et la société Glem, défenderesse, n'(était) pas une relation constitutive d'un contrat de travail" et que "dans ces conditions le litige soumis au Conseil des prud'hommes échapp(ait) à sa compétence". Le Conseil a en outre invité "les parties à mieux se pourvoir". Absent au rendu du jugement, Raymond Reboul, un ancien mannequin stéphanois de 30 ans, qui avait participé à l'émission de télé-réalité de TF1 en 2006, avait demandé la requalification du "règlement de participant" en "contrat de travail à durée indéterminée". "Nous sommes très déçus car c'est le seul conseil prud'homal qui n'a pas qualifié en contrat de travail (...) J'envisage bien sûr de faire appel. Je pense que la cour d'appel de Lyon va se prononcer sur ce dossier et j'espère que là, nous serons enfin compris", a déclaré son avocat Me Philippe Marchal. Une décision favorable à M. Reboul aurait pu avoir des conséquences non négligeables pour les émissions de télé-réalité, car elles auraient alors été soumises aux obligations du code du travail. Après l'échec d'une tentative de conciliation, M. Reboul avait retrouvé le 24 novembre au tribunal la société Glem, filiale de TF1 productrice de "L'Ile de la Tentation". La cour d'appel de Paris avait donné raison en février à un autre participant de l'émission, sanctionnant Glem pour "travail dissimulé". M. Reboul, qui avait participé au tournage de l'émission pendant deux semaines dans l'île mexicaine de Tulum, aux Caraïbes, réclamait près de 40.000 euros. Ce montant devait comprendre des dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle, un rappel d'heures supplémentaires, ainsi que des dommages et intérêts pour travail dissimulé, non-respect des durées maximales du travail et de la législation sur le repos quotidien et hebdomadaire. L'ancien mannequin dit avoir reçu en guise de rémunération 1.525 euros d'avance de royalties sur des recettes de produits dérivés. Soulignant que Glem avait formé un pourvoi en cassation contre les arrêts de la Cour d'appel de Paris, l'avocate de la société, Me Diane Reboursier, avait souligné à l'audience du 24 novembre que "le concept de télé-réalité, où il est simplement demandé aux participants d'être eux-mêmes, ne permet pas de parler de travail subordonné".
Rédaction
23 décembre 2008
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