Rédaction
13 décembre 2008 à 01h00
L'Assemblée nationale a adopté vendredi, dans le cadre du projet de loi sur la réforme de l'audiovisuel, un amendement du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, qui prévoit de supprimer la publicité sur RFO à échéance de 2011.Défendu par M. Jégo, l'amendement prévoit qu' "au plus tard le 30 novembre 2011, les programmes" de RFO "ne comportent pas de messages publicitaires autres que ceux pour des biens ou services présentés sous leur appellation générique".Deux conditions sont exigées, selon le ministre: l'extinction de la diffusion télévisuelle terrestre analogique et l'existence d'une offre alternative de chaînes terrestres privées diffusées en clair. "Ce n'est pas 450 millions qu'il faut compenser, c'est désormais 468,6
millions", s'est indigné Sandrine Mazetier (PS), en référence à la compensation prévue par l'Etat après la suppression de la publicité sur les
chaînes de télé publiques. "N'y a-t-il rien de plus urgent à faire avec l'argent public que de le donner à France-Antilles?", a-t-elle lancé à M. Jégo.
"C'est 65 emplois qui sont en cause", a tonné Patrick Bloche (PS).Invoquant la nécessité d'une "libération des contraintes des marchés, du diktat du capital et du poids de l'audimat", ainsi que la "diversité télévisuelle", M. Jégo a emporté l'adhésion de la majorité qui a voté, par 17
voix contre 10, la suppression de la pub sur RFO.
Victorin Lurel, député PS de la Guadeloupe, estime "dangereuse" la suppression de la pub sur RFO, votée vendredi à l'Assemblée, et "s'étonne du silence" de Patrick de Carolis, Pdg de France Télévisions, et d'Yves Garnier, directeur général de RFO. Dans un communiqué, le député a affirmé que "les antennes locales de RFO, déjà moribondes, vont être abandonnées à leur sort et devenir entièrement dépendantes des parrainages des collectivités locales". "Les entreprises privées de presse, souvent en situation de monopole aux mains de grands groupes, bénéficieront tranquillement de l'exclusivité du marché publicitaire dans ces régions", ajoute-t-il. M. Lurel souligne que "par un simple amendement non examiné par la commission, le gouvernement supprime de facto 18,6 M EUR supplémentaires des ressources de France Télévisions correspondant à la suppression de la publicité sur RFO et remet en cause le travail de 65 personnes".
De son côté le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, a estimé que la suppression de la publicité sur RFO allait permettre la diversité audiovisuelle en outre-mer. "Grâce à cette décision, l'Outre-Mer va pouvoir entrer pleinement dans une logique de diversité télévisuelle qui sera facilitée et renforcée par l'arrivée en 2010 des 10 chaînes gratuites de la TNT sur tout l'Outre-mer", affirme M. Jégo, dans un communiqué. "Elle permet d'établir une véritable égalité de traitement du service public audiovisuel entre la métropole et l'Outre-Mer",ajoute-t-il, et "RFO, ainsi libéré des contraintes de la publicité qui ne représente aujourd'hui que 7% de son budget, pourra jouer pleinement son rôle de chaîne publique de
proximité". Selon M. Jégo, "cette décision permettra aussi l'émergence de nouvelles chaînes locales très attendues" par tous les ultramarins. L'Assemblée nationale a adopté vendredi un amendement visant à supprimer la publicité sur RFO, à l'échéance de 2011.
millions", s'est indigné Sandrine Mazetier (PS), en référence à la compensation prévue par l'Etat après la suppression de la publicité sur les
chaînes de télé publiques. "N'y a-t-il rien de plus urgent à faire avec l'argent public que de le donner à France-Antilles?", a-t-elle lancé à M. Jégo.
"C'est 65 emplois qui sont en cause", a tonné Patrick Bloche (PS).Invoquant la nécessité d'une "libération des contraintes des marchés, du diktat du capital et du poids de l'audimat", ainsi que la "diversité télévisuelle", M. Jégo a emporté l'adhésion de la majorité qui a voté, par 17
voix contre 10, la suppression de la pub sur RFO.
Victorin Lurel, député PS de la Guadeloupe, estime "dangereuse" la suppression de la pub sur RFO, votée vendredi à l'Assemblée, et "s'étonne du silence" de Patrick de Carolis, Pdg de France Télévisions, et d'Yves Garnier, directeur général de RFO. Dans un communiqué, le député a affirmé que "les antennes locales de RFO, déjà moribondes, vont être abandonnées à leur sort et devenir entièrement dépendantes des parrainages des collectivités locales". "Les entreprises privées de presse, souvent en situation de monopole aux mains de grands groupes, bénéficieront tranquillement de l'exclusivité du marché publicitaire dans ces régions", ajoute-t-il. M. Lurel souligne que "par un simple amendement non examiné par la commission, le gouvernement supprime de facto 18,6 M EUR supplémentaires des ressources de France Télévisions correspondant à la suppression de la publicité sur RFO et remet en cause le travail de 65 personnes".
De son côté le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, a estimé que la suppression de la publicité sur RFO allait permettre la diversité audiovisuelle en outre-mer. "Grâce à cette décision, l'Outre-Mer va pouvoir entrer pleinement dans une logique de diversité télévisuelle qui sera facilitée et renforcée par l'arrivée en 2010 des 10 chaînes gratuites de la TNT sur tout l'Outre-mer", affirme M. Jégo, dans un communiqué. "Elle permet d'établir une véritable égalité de traitement du service public audiovisuel entre la métropole et l'Outre-Mer",ajoute-t-il, et "RFO, ainsi libéré des contraintes de la publicité qui ne représente aujourd'hui que 7% de son budget, pourra jouer pleinement son rôle de chaîne publique de
proximité". Selon M. Jégo, "cette décision permettra aussi l'émergence de nouvelles chaînes locales très attendues" par tous les ultramarins. L'Assemblée nationale a adopté vendredi un amendement visant à supprimer la publicité sur RFO, à l'échéance de 2011.
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