Le comité international olympique (CIO) n'est "pas pressé" de négocier les droits TV pour la période 2014-2016, a déclaré son président Jacques Rogge, qui préfère attendre des "temps meilleurs économiquement". "Etant donné que la pub se réduit en temps de crise, nous attendons le moment idéal", a expliqué M. Rogge. "On peut attendre aussi longtemps que nécessaire. Nous pourrions même attendre après l'élection de la ville hôte 2016" qui aura lieu en octobre 2009. Il y a une dizaine de jours, le CIO a rejeté l'offre de l'Union européenne de radiodiffusion (UER), qui regroupe les télévisions de service public en Europe. "L'UER a été surpris des attentes très élevées du CIO. Nous avons nos idées sur la valeur des JO, l'UER a les siennes", a poursuivi M. Rogge. "Les discussions se poursuivent avec ceux qui ont proposé plus", a-t-il ajouté, alors que des rumeurs font état d'une offre substantielle du groupe Murdoch. "Le CIO fait exactement pour la première fois ce que l'UEFA et la FIFA font depuis pas mal de temps. Peut-être que le paysage a changé". Traditionnellement, le CIO privilégiait les chaînes publiques, quitte à encaisser moins de droits TV, afin d'assurer une plus grande visibilité des JO qui doivent, de toutes façons, être dans chaque pays visibles à raison de 200 heures sur les chaînes gratuites. Les droits 2010-2012 ont ainsi été attribués à l'UER pour 736 millions de dollars, ce qui ne correspondait pas à la meilleure offre. Si les droits TV de 2016 devaient être attribués après le choix de la ville hôte, contrairement à ce qui est pratiqué depuis 15 ans, cela pourrait biaiser la compétition pour l'accueil des jeux d'été. Certains observateurs craignent que le CIO ne choisisse la ville de Chigaco, plus séduisante pour les diffuseurs américains et donc plus lucrative pour le CIO. "Je connais mes membres", a tenu à rassurer M. Rogge, "ils voteront pour des raisons sportives et non financières."
Rédaction
13 décembre 2008
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