Le Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) estime ,dans un communiqué, que les demandes de réforme des droits des journalistes adressées par les éditeurs de presse à la ministre de la Culture constituent une "agression". Le président de la Fédération nationale de la presse française, Alain Metternich, a présenté à Christine Albanel une liste de propositions pour réformer le secteur et l'aider à sortir de la crise, vendredi en clôture du congrès de la FNPF à Lyon. M. Metternich a notamment demandé une réforme du droit d'auteur des journalistes, pour que ces derniers collaborent "de plein droit" aux différents supports d'un titre. Selon le SNJ-CGT, cette demande est "une insulte au travailleur intellectuel qu'est le journaliste", qui "s'engage devant les citoyens auxquels il s'adresse". Le droit d'auteur "est sa seule protection contre l'intrusion des éditeurs dans les rédactions et contre les manipulations de l'information", affirme le syndicat. Le SNJ-CGT juge "parfaitement hypocrite" la demande des éditeurs de "retreindre fortement" l'utilisation de la clause de cession, qui permet à un journaliste de démissionner en cas de changement de propriétaire de son titre tout en percevant des indemnités de départ. La clause de cession "se substitue au plan social pour réduire les effectifs, sans passer par la consultation du comité d'entreprise et l'obligation de proposer un plan de reclassement", selon le syndicat. "Il est plus facile de s'en prendre au statut du journaliste que de remettre en cause le contenu des journaux, qui, de plus en plus pauvre, détourne les citoyens de leur lecteur", estime le syndicat, qui parle d'une "agression caractérisée contre les journalistes".
Rédaction
25 novembre 2008
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