Les syndicats CFTC, FO et CFE-CCG du groupe TF1, qui représentent "plus de 85%" des 4.000 salariés du groupe, ont adressé une lettre ouverte aux différentes instances parlementaires pour s'opposer aux taxes sur les chaînes privées qui "mettent en danger l'emploi" et les salaires. Dans cette lettre adressée mardi aux présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale et rendue publique jeudi, ces syndicats font part de leur "colère" et s'opposent "aux taxes qui pénalisent notre pouvoir d'achat et mettent en danger l'emploi". Mercredi, les députés UMP ont remplacé en commission la taxe de 3% sur les chaînes privées voulue par le gouvernement pour financer la suppression de la publicité sur France Télévisions, par une taxe modulable pouvant varier entre 1,5% entre 3%. "On s'oppose à toute taxe. Les salariés ne veulent pas voir leur pouvoir d'achat bloqué par une taxe incompréhensible et injuste", a dit à l'AFP Marcel Caron, responsable de la CFTC de TF1, qui dit "craindre un plan social" dans le groupe (TF1 et 18 filiales). Le principe de taxer les chaînes privées "a été décidé par le gouvernement au début de l'année 2008 sur la base d'un chiffre d'affaires 2007 en croissance, dans un contexte économique nettement plus favorable et aujourd'hui révolu", les chaînes privées connaissant une "baisse sensible de leur chiffre d'affaires publicitaire", écrivent les syndicats. "Dans un tel contexte, maintenir une taxe (...) constitue une menace sur nos emplois et nos rémunérations", avec un "impact direct sur la participation et l'intéressement", poursuivent-ils. Le groupe audiovisuel TF1 a annoncé la semaine dernière des résultats en net recul sur les neuf premiers mois de 2008 et revu à la baisse ses objectifs d'évolution pour le chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'année.
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