Le SNJ a dénoncé la décision des députés UMP de baisser la taxe sur les recettes publicitaires des chaînes privées pour financer la suppression de la publicité sur France Télévisions, estimant que la majorité "veut la mort" du service public, notamment de France 3. "C'est une réponse au lobbying de TF1 et M6. La suppression de la publicité était déjà un cadeau pour eux, voilà un cadeau supplémentaire. C'est hallucinant, on veut notre mort", a déclaré à l'AFP Carole Petit du SNJ. Les députés UMP ont décidé mercredi, en commission, de baisser de moitié, jusqu'en 2012, la taxe sur les recettes publicitaires des chaînes TV privées (TF1, M6, Canal+), qui était fixée à 3% dans le projet de loi sur l'audiovisuel public pour financer la suppression de la publicité. "Le président de la République nous a garanti le principe de ces taxes pour compenser le manque à gagner de la suppression de la publicité (450 millions d'euros). Où vont-ils prendre l'argent?", s'interroge la déléguée syndicale. Le SNJ craint notamment pour l'avenir de France 3, redoutant une "disparition de l'information nationale". "On a le fusil braqué sur nous: c'est France 3 qui pèse le plus lourd, avec la plus grosse masse salariale", a-t-elle commenté. Le nouveau cahier des charges et des missions de France Télévisions, qui vient d'être adopté, définit France 3 comme une "chaîne nationale à vocation régionale".
Rédaction
20 novembre 2008 à 01h00
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